FIERS D’ÊTRE FRANÇAIS ( par Gold31)
De gauche comme de droite, ils aiment la République et ses symboles. Et ne sont pas choqués qu’on ouvre un débat sur l’identité nationale.
Est-elle de droite ? Est-elle de gauche ? A lire le sondage réalisé par l’institut CSA pour « le Parisien » - « Aujourd’hui en France», l’identité nationale est tout simplement… française, et rallie à son panache bleu-blanc-rouge toutes les sensibilités politiques. Bien sûr, les Français qui ont le coeur à droite aiment davantage le drapeau tricolore et ceux qui votent à gauche sont plus sensibles à l’accueil des immigrés.
60% DE FRANÇAIS FAVORABLES AU DEBAT SUR L’IDENTITE NATIONALE
Mais tous se retrouvent pour plébisciter les valeurs de la République, avec un faible pour la langue française, première du tiercé gagnant devant la République et le drapeau.
Des idées reçues balayées
Le débat, relancé par Eric Besson, qui est à la tête du fameux ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale créé par Nicolas Sarkozy, est donc bien accueilli par 60 % des Français.
A gauche comme à droite, on le trouve utile. Selon le voeu de Besson, des débats auront donc lieu un peu partout sur le sujet à partir du 2 janvier.
A cette annonce, la gauche s’est étranglée. C’est qu’il y a des élections en mars et que Nicolas Sarkozy, qui a gagné en 2007 en ayant réduit à 10,5 % Jean-Marie Le Pen, n’a pas envie de reperdre cet électorat-là. Même si, sondages et élections partielles concordent, il n’existe aujourd’hui aucun frémissement en faveur du Front national.
Notre sondage balaie en tout cas bien des idées reçues :
Oui, les Français de gauche aussi jugent importants le drapeau et « la Marseillaise », nés pendant la Révolution et que brandissaient ou chantaient les communards, les résistants et, en 1914, les soldats qui partaient à la guerre.
Non, les emblèmes nationaux (inscrits dans la Constitution) ne sont pas assimilables au Front national, comme Jean-Marie Le Pen avait réussi à le faire croire. De quoi réjouir Nicolas Sarkozy, mais aussi Ségolène Royal : en 2007, l’un et l’autre s’étaient retrouvés pour faire de l’identité nationale un des thèmes de la campagne présidentielle.
Commentaire de Gold31 :
Fort de ce pourcentages de français ( 60% ) qui adhèrent totalement à leur identité nationale, fort encore de grands débats qui sont annoncés sur le sujet à partir du 2 janvier, notamment auprès des préfectures, le temps sera aussi celui, à l’issue de cette prise de pouls auprès des citoyens français, de prendre les décisions qui vont avec. Ce sera cette fois, l'occasion ou jamais !
Dire massivement oui à l’idée même d’appartenir, et de vouloir continuer d’appartenir à une identité nationale française, doit impliquer des garde- fou, contre ceux qui s’y opposeraient, je pense tout particulièrement ici aux islamistes, ainsi qu’aux associations qui soutiennent le port de la Burqa par exemple.
Mais l’idée même, d’une identité nationale française, redéfinie, et proclamée haut et fort, ne se limite pas à ces seuls détails que veulent infliger à nos démocraties occidentales, une minorité d’agitateurs extrémistes.
Il est grand temps de redéfinir de façon claire les grands principes de cette identité nationale : qui devront être par définition « inaliénables », un peu comme le sont nos lois constitutionnelles garantes quant à elles, de la république.
Commentaires de MILITANT :
Ironie du calendrier, c'est au moment où tombent les dernières résistances à la ratification du traité le plus supranationaliste de l'histoire européenne, que le gouvernement français lance, à travers ses préfectures, un débat sur l'identité nationale... Quel avenir en effet pour une identité privée de sa souveraineté, c'est à dire de sa liberté ? La "nation européenne unique" suggérée en filigrane par les traités européens est-elle souhaitable ? Est-elle possible ? L'occasion en tous cas pour nous de relire nos fondamentaux, à commencer par Ernest Renan, "Qu'est-ce-qu'une nation" (1882). Il pronostiquait que "les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. Mais telle n'est pas la loi du siècle où nous vivons." Mais "par leurs facultés diverses (...) les nations servent à l'œuvre commune de la civilisation ; toutes apportent une note à ce grand concert de l'humanité, qui, en somme, est la plus haute réalité idéale que nous atteignions", et de nous recommander pour conclure : "laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé."
Ernest Renan est considéré aujourd'hui comme un intellectuel de référence avec des textes célèbres comme Prière sur l'Acropole (1865) ou Qu'est-ce qu'une nation ? (1882) où il formule l'idée qu'une nation repose à la fois sur un héritage passé, qu'il s'agit d'honorer, et sur la volonté présente de le perpétuer.
LE TEXTE :
“L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de coeur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation.”
Ou encore: “L’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses…Aucun citoyen français ne sait s’il est burgonde, alain, wisigoth…”
” Une nation est un principe spirituel, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol.”
Et surtout: “Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment de sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé, elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible: le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l’existence de l’individu est une affirmation perpétuelle de vie.”
Pour conclure: “Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé. Elles finiront… A l’heure présente, l’existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la garantie de la liberté qui serait perdue si le monde n’avait qu’une loi et qu’un maître.”
Moi, je n'ai pas pris encore position, je lis vos avis que je respecte, je n'aime pas la pensée unique en toutes choses surtout en politique ! Je suis de culture gaulliste vous le savez et chez nous, c'est l'état nation !
Depuis ce matin 2/11/2009 vous pouvez donner votre avis sur le web ! :
http://www.debatidentitenationale.fr/