Les paras sans avions à Toulouse ?! De l'amateurisme monsieur le Président !
Toulouse sanction politique, cela a du peser dans la balance !
Article source La Dépêche !
Après avoir rencontré hier matin les élus des communes environnant la base de Francazal, le préfet Dominique Bur entouré de divers représentants de l'armée a présenté l'après-midi à la presse les mesures prises principalement en Haute-Garonne
Après le départ des derniers éléments du Centre d' instruction des équipages de transport pour Orléans le 15 juillet, la base, compte 988 personnes dont 240 d'unités extérieures qui ne seront plus rattachées aux effectifs au début septembre.
À l'été 2009, la base 101 sera dissoute et transformée en détachement air bénéficiant du soutien de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Les effectifs de l'armée de l'air seront alors de 450 personnes : 300 pour l'Escadron de soutien technique spécialisé et 150 pour le fonctionnement (cuisine, gardiennage…).
A l'été 2010 la base sera fermée.
Selon le général de corps aérien Klein, la base de Francazal n'était pas équipée pour l'utilisation de l'A 400M. «Il aurait fallu refaire les hangars, les pistes. Ce n'était pas raisonnable. Il est logique de tout regrouper sur Orléans qui deviendra un centre tactique à vocation internationale. La fermeture de la BA 101 permettra d'économiser chaque année 3,3 M€ de fonctionnement et 0,6 M€ de travaux d'infrastructure.
La fermeture de la base aérienne ne concerne pas la présence du 1er régiment du train parachutiste installé dans la partie nord du site. Il reste avec ses 750 hommes.
C'est pour l'instant le flou le plus complet. Le préfet tiendra une réunion fin août début septembre avec les élus des communes concernées et les représentants des collectivités départementales et régionales. Une enveloppe globale sera déléguée au préfet pour l'accompagnement des projets d'initiative locale créateurs d'activités et d'emplois. On ignore son montant, de même que l'affectation des terrains. Pour le préfet, « les caractéristiques économiques et démographiques de l'agglomération toulousaine limiteront l'impact de la restructuration »
Le transfert des activités et des personnels de la DGA de Roquemaurel (Toulouse) aura lieu en 2011 sur le site du CEAT de Balma. Ce regroupement est prévu pour 2011. Les effectifs de la nouvelle structure se monteront à 750 personnes.
Toujours à Balma, une partie des effectifs du 1er GLCAT de Brétigny sur Orge qui est dissout,est affectée au 4e GLCAT de Balma. 80 personnes concernées.
Un autre regroupement partiel est prévu mais à Muret où sera transféré un détachement de Tarbes du 3e régiment de matériel.
Avec plus de mille salariés et leur famille, Francazal représentait un important potentiel de consommation pour les petits commerces. Sa fermeture entraînera donc logiquement un gros manque à gagner. Mais la situation est-elle aussi critique qu'il y paraît ? Les commerçants sont unanimes. Ils connaîtront une baisse d'activité dans les années à venir. Christian Coupé, restaurateur et président du Club de commerçants cugnalais, témoigne : « C'est sûr que Francazal constituait une source de revenus. La plupart des hommes de la base sont des clients. S'ils partent, notre chiffre d'affaires diminuera. Avec la baisse du pouvoir d'achat, la situation n'était déjà pas excellente ». Boulangers, bouchers, buralistes… Tous se sentent touchés par la fermeture de la base. Pourtant, aucun vent de panique ne souffle sur Cugnaux. Seule une question est sur toutes les lèvres : « Qu'est-ce qu'on aura à la place ? » Pour Alain et Renaud Oliveira, « il faudrait refaire vivre un peu la ville. Un grand espace va se libérer, pourquoi ne pas faire un complexe avec bowling, salle de concert… ». D'autres commerçants se sentent moins concernés. « Les élus sont assez intelligents pour ne pas nous laisser tomber », témoigne Jean-Marie Donadille, buraliste cugnalais. Côté immobilier, même son de cloche. Bien sûr, les agents prévoient une hausse des biens à la vente et une baisse des acquéreurs dues au départ des militaires. Le discours reste pourtant mesuré. « Il faudra s'adapter et surtout, ne pas dramatiser la situation : chaque crise contient potentiellement une source d'opportunités », explique Jean-Jacques Tevel, manager de Century21 à Cugnaux.
Averti à la première heure par le préfet en personne, hier matin, Philippe Guérin, le maire de Cugnaux, ne décolère pas : « Les compensations quelles qu'elles soient ne compenseront jamais la perte de 40 millions d'euros par an de retombées économiques, la baisse des effectifs dans les écoles, la fin de la participation des militaires à la vie associative et sportive. C'est une catastrophe économique pour Toulouse et sa région. Ce qui me désole, c'est que l'armée de l'air déserte la capitale européenne de l'aéronautique à l'heure où Toulouse construit l'A400M, l'avion de transport militaire, sachant que l'armée de l'air, qui collabore étroitement à cette construction, va partir en 2010. Et à côté, on aura des parachutistes sans avion. Tout ça, sans aucune concertation avec les élus! Le pire, c'est que le général Klein a demandé aux élus de l'aider à reclasser le personnel civil (100 personnes) dans les communes. On marche sur la tête. Je suis en contact avec Thierry Suaud, le maire de Portet qui est également concerné, mais aussi avec le maire de Villeneuve-Tolosane, les députés Lesmale et Iborra, les sénateurs Plancade et Auban, Pierre Cohen et Martin Malvy. On va se réunir rapidement pour déterminer l'action à mener. »
Pierre Cohen, maire de Toulouse. « Je suis indigné. L'Etat a le devoir moral et politique de trouver des compensations à hauteur du préjudice subi par la population très attachée à cette institution. »
Pierre Izard, président du conseil général, et Bertrand Auban, sénateur. «Nous condamnons totalement. Le président de la République et son Premier ministre suppriment sans aucune concertation, sans aucun égard pour les répercussions locale. Supprimer la base aérienne de Francazal est incohérent dans une ville qui est capitale européenne de l'aéronautique où sera conçu le prochain avion militaire. La brutalité et l'incohérence de cette décision, accompagnée d'une absence totale de dialogue, illustrent une nouvelle fois, après les suppressions de tribunaux et de trésoreries l'abandon des collectivités territoriales et des populations par l'Etat. Nous sommes choqués. »
Jean-Jacques Mirassou, vice-président du conseil général. «L'agglomération toulousaine a été sanctionnée. C'est une décision politique de l'Etat. »
Jean-Pierre Plancade, sénateur, vice-président de la commission de la Défense et des armées. «J'ai demandé la création de deux missions parlementaires d'enquêtes. L'une pour contrôler l'évolution des personnels civils touchés par la réforme. L'autre pour contrôler le suivi des infrastructures et des équipements concernés».
Publié le 25 Juillet 2008 à 08h26 | Auteur : Recueilli par B D
Ils regrettent que le transfert sur la base, à titre compensatoire, de certaines unités de l'armée de Terre n'ait pas été retenu. Bien au contraire le nouveau dispositif territorial du ministère de la défense renforce les effectifs sur les communes de Toulouse, de Balma et de Muret alors que ceux de Cugnaux sont rayés de la carte. L'ensemble des informations en notre possession sera mise sur le site servir-cugnaux.com afin d'informer les Cugnalais le plus complètement possible.
Cette décision est sans doute aussi le prix que les militaires font payer au maire de Cugnaux pour son coup médiatique de l'an dernier et sa moquerie des militaires à propos du futur cimetière et de l'arrêté d'interdiction de mourir. Les Cugnalais apprécieront le résultat final de cette « initiative ».
Le départ des militaires devrait donc susciter des prises d'armes de part et d'autre lors des futurs débats du Conseil Municipal.
syndicats malgré le renforcement du centre d'essais de Balma.
Après la présentation par le gouvernement Fillon du plan de restructuration de l'armée française, le Centre d'essais aéronautiques de Toulouse, à Balma, paraît tirer son épingle du jeu en Haute-Garonne. Alors que la base de Francazal fermera à l'été 2 010, la structure balmanaise bénéficiera de l'arrivée de nouvelles activités et de personnels supplémentaires. Bernard Osterroth, directeur du CEAT, estime d'ailleurs que le site « se voit renforcer dans le pôle aéronautique toulousain ». Il explique : « Les activités d'aérolargage et aérotransport du CEV de Roquemaurel vont intégrer le CEAT. Ce qui entre en complémentarité avec notre base qui est dédiée aux essais au sol. » Des compétences de la DGA seront aussi affectées à la base de Balma. « Des activités du CEP d'Arcueil, dans le Val-de-Marne, rejoindront Balma, poursuit Bernard Osterroth. Une partie du CNTS sera en plus relocalisée au CEAT. » Au total, les effectifs de la base atteindront les 700 personnes à l'horizon 2 014.
A priori, une bonne nouvelle pour la base balmanaise et la commune du nord-est toulousain. Or la grogne monte. Syndicats et politiques haussent le ton. Jean Zanesco, secrétaire CGT CEAT, est inquiet. « Ces nouvelles activités vont nécessiter des investissements, dit-il. Mais avec l'inflation des privatisations, des externalisations et la révision générale des politiques publiques, je ne pense pas que nous obtiendrons ces financements. » Le site n'est protégé que jusqu'en 2 014. Le syndicaliste confie redouter cette échéance. « Il n'y aura plus 700 personnes au CEAT après cette date », affirme-t-il.
Le Parti socialiste, de son côté, se dit « choqué par cette nouvelle attaque du gouvernement ». « La décision unilatérale et sans concertation de fermer la base aérienne de Francazal marque la continuité de la politique gouvernementale de démantèlement des services publics », dénoncent les parlementaires PS. Jean-Jacques Mirassou, vice-président du conseil général, ironise sur l'incongruité de la situation : « L'A 400M est conçu à Toulouse mais il sera utilisé à Orléans. Le CEAT représente une lueur dans le brouillard départemental mais cette lueur ne doit pas faire oublier les dégâts sur Francazal. »
Alain Fillola, maire de Balma et conseiller général, est, lui, perplexe. Ne possédant pas tous les éléments, l'élu ne s'avance pas. S'il assure se réjouir du « renforcement du CEAT », il s'interroge sur l'avenir de l'autre structure située sur la commune de la banlieue toulousaine : « Que va devenir la 11e brigade parachutiste qui se trouve sur les terrains de la municipalité ? Reste-t-elle ? Quitte-t-elle Balma ? »
Publié le 26 Juillet 2008 à 09h34 | Auteur : Bertrand Courrege
Ce qui m'étonne, c'est qu'à droite à part quelques blogueurs dont je fais parti, personne ne proteste contre la fermeture de Francazal ! Godillots, carpettes ... ?! Aucune réaction de l'UMP 31, ni de Baudis, ni de Raynal, ni de Moudenc, ni d'aucun centriste...! A faire l'autruche, la reconquette de Toulouse par la majorité présidentielle, semble une gajeure...!A l'issue de la réunion de crise tenue en mairie de Cugnaux mardi soir sur le départ de l'armée de l'air de la base 101, l'état d'esprit des participants était à l'indignation et à la révolte. A commencer par Philippe Guérin, maire de la ville et qui représentait égalementMartin Malvy pour le conseil régional : « Nous avons fait l'historique de la situation et le point sur les conséquences à venir. Nous déplorons la brutalité de cette suppression et nous nous interrogeons sur l'avenir du 1ier RTP désormais privé d'avion. Nous nous préoccupons également pour le personnel civil et militaire. On ne peut que regretter que l'état major et le gouvernement aient décidé d'abandonner la capitale européenne de l'aéronautique alors que le projet du futur avion de transport est en cours et qu'ils y ont collaboré. Nous sommes très dubitatifs sur les compensations évoquées. Une réunion avec le préfet est prévue début septembre. D'ici là, les parlementaires vont demander une entrevue au premier ministre. Nous nous rencontrerons à nouveau pour faire le point avant la rencontre avec le préfet. »
Claude Raynal, maire de Tournefeuille et conseiller général, regrettait quant à lui « la manière dont s'est prise cette décision. Dans un premier temps la piste devait rester ouverte et l'armée de Terre devait compenser le départ de l'armée de l'Air. Et deux jours avant, nouveau changement de plan sans que les élus locaux soient prévenus. Nous sommes très préoccupés pour les familles devant quitter notre secteur, notamment pour le personnel civil. Et on s'interroge sur les capacités du 1er RTP à rester sur la base si les pistes ne sont pas entretenues… ». Pour Jean Pierre Plancade, vice président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat « la décision est inacceptable. J'ai personnellement proposé la création de deux commissions d'enquête pour assurer le suivi des infrastructures et des carrières des personnels civils (une centaine) et militaires (1054).
L'état envisage des compensations démagogiques dont Toulouse n'en retirera pas le plus grand bénéfice. J'ai encouragé les représentants des collectivités locales à monter des projets de reconversion industrielle du site pour un développement économique que l'Etat devra soutenir. ».
Bertrand Auban, sénateur, constatait que « c'est une habitude du gouvernement d'annoncer des suppressions de tribunaux et d'hôpitaux de manière brutale et irrévocable. Il s'en prend maintenant à l'Armée avec les dommages collatéraux que l'on imagine sur le plan économique. Nous allons demander une entrevue au premier ministre lui-même car il y a fort à parier que le ministre des armées ait appris la nouvelle par les journaux ! » Etaient également présents des représentants des maires de Portet-sur-Garonne et Villeneuve-Tolosane.
Source La DépècheLe colonel Le Meur s'explique
Jean-Michel Lamotte | 01 Août 2008 | 10h54Lorsqu'il a pris ses fonctions de commandant de la base aérienne 101 de Francazal le 25 juin dernier, le colonel Denis Le Meur ne s'attendait pas à devenir le « liquidateur » de la structure.
« Deux jours avant l'annonce de la nouvelle carte militaire par le premier ministre François Fillon, dit-il, on parlait encore de faire une base interarmées à Francazal. En quelques heures, tout a basculé ».
La base qui comptait encore 1800 hommes en 2000 n'en recense plus aujourd'hui que 988 dont 240 venant d'unités extérieures et qui ne seront plus rattachés aux effectifs au début septembre. À l'été 2009, la BA 101 sera dissoute et il ne restera plus alors que 450 personnes dont 300 affectées à l'escadron de soutien technique spécialisé commandé par le lieutenant-colonel Jean-Marc Régnier et 150 pour assurer le fonctionnement : cuisine, gardiennage… La base sera définitivement fermée dans le courant de l'été 2010.
Le colonel Le Meur dispose donc de deux années pour préparer cette fermeture.
« Mais en attendant la vie de la BA 101 continue, explique t-il. Nous poursuivrons notre travail jusqu'au bout. Parallèlement, nous prenons nos dispositions pour que cette fermeture se fasse dans les meilleures conditions possibles. Les militaires sont habitués aux mutations. Pas de problèmes pour eux, sauf pour ceux qui arrivent en fin de contrat et qui veulent rester dans la région. Nous les aidons au mieux par l'intermédiaire de notre cellule de reconversion que nous avons étoffée. Ce sont des gens qualifiés très recherchés dans les entreprises. Cette cellule aide aussi les civils à retrouver du travail dans la région ».
Concernant le devenir de la structure après la fermeture de la base, le colonel Le Meur avoue ne rien en savoir mais espère qu'elle restera dans le domaine aéronautique.
Justement sur ce devenir, les élus se mobilisent. Ils parlent d'un manque de retombées économique annuel de 40 M €. Le colonel Le Meur estime ce chiffre surestimé. « Il était valable dit-il en 2000 quand la base tournait à fond avec 1800 personnes dont beaucoup d'officiers Ce n'est plus le cas aujourd'hui car les effectifs ont fondu de plus de la moitié ».
En tout cas, le départ des « aviateurs » va toucher toutes les villes du secteur. Toulouse va ainsi perdre 212 militaires ce qui représente 350 personnes avec les familles ; Cugnaux : 100 militaires (282 personnes concernées) ; Muret : 50 militaires (150) ; Portet : 12 militaires (67) ; Frouzins : 30 militaires (115) ; Tournefeuille : 20 militaires (50) ; Fonsorbes : 10 militaires (40) ; Villeneuve-Tolosane : 25 militaires (90) ; Seysses : 14 militaires (33). L'impact est évidemment différent en fonction de la population de chaque ville. Mais globalement au niveau de l'économie de la région, il demeure cependant important.
Source La Dépeche
Pour la fermeture de Francazal, on sent bien la décision politique prise à l'emporte pièce par Nicolas Sarkozy, un sanction affligée à ce département et ces villes de gauche ou tombée à gauche comme Toulouse ! D'ailleur, le silence assourdissant de la droite en est bien la preuve !
Je souhaite que nos protestations soient entendues jusqu'au chateau, et qu'à la rentrée, la précipitation passée, le dossier soit réouvert et la copie revue et corrigée, il n'y a que les sots qui ne réfléchissent et ne changent d'idées !