L'adjudant-chef du 1er régiment étranger, accusé dêtre à l'origine de l'incendie aux abords de Marseille, a été mis en examen aujourd'hui pour incendie involontaire. "Nous avons requis sa mise en examen mais rien d'autre parce que ce qu'il s'agit d'un incendie involontaire et qu'il a reconnu les faits. Il n'y a pas de justification à une détention provisoire", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest. Agé de 43 ans, originaire de La Réunion, ce sous-officier a servi récemment en Afghanistan.
Selon le procureur, il a expliqué avoir bien eu connaissance des consignes interdisant les balles traçantes en été mais a passé outre, considérant comme sans danger un exercice de tir à 25 mètres.
Il est mise en examen pour "destruction involontaire par incendie de bois, forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui (...) par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence et de sécurité" de nature à "exposer autrui à un dommage corporel" et à "créer un dommage irréversible à l'environnement", "destruction involontaire du bien d'autrui", "la dégradation involontaire du bien d'autrui" par incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence et de sécurité ainsi que des "blessures involontaires ayant entraîné une ITT n'excédant pas trois mois". Trois marins-pompiers, trois policiers et un civil avaient été légèrement blessés. Un sixième chef consiste en la "violation de consigne par militaire".
Vous avez dit "défense des droits des militaires ?"
Dans ce cadre, on s'étonne du communiqué de l'Adefdromil, paru hier et dans lequel l'association du capitaine Bavoil nous apprend qu'elle a dénoncé, à deux reprises (juillet 2007 et fevrier 2009) auprès du ministre de la Défense, le comportement "manifestement violent" de ce sous-officier qui aurait "exercé des violences contre des subordonnés au cours de séances de formation". Selon l'Adefdromil, "si ce gradé avait été écarté de ses fonctions comme son comportement le justifiait, il n’aurait pas dû diriger une séance de tir sur le camp de Carpiagne".
Comme son nom l'indique, l'Adefdromil veut être une association de défense des droits des militaires. Elle joue un rôle utile, bien que très contesté. Mais dans le cas présent, on se demande bien où est la défense des droits des militaires lorsqu'il s'agit de dénoncer nominalement un sous-officier à son ministre, puis de le charger publiquement lorsqu'il est pénalement mis en cause dans une toute autre affaire ? Faut-il y voir un acharnement visant spécifiquement la Légion étrangère ?
Source Secret Défense/Libération/JD Merchet
Encore heureux que ce sous/officier est été remis en liberté, les insultes des autorités étaient déjà de trop et ont soulevé un tolé chez les militaires...!
On ne respecte plus les militaires que par le sang versé ?
Le sous-officier du 1er Régiment Etranger qui a dirigé la séance de tir au camp militaire de Carpiagne a été laissé en liberté sous la responsabilité de l’armée à l’issue de sa garde à vue.
Cependant, cet adjudant-chef de 43 ans a été mis en examen pour “destruction involontaire par incendie de bois, forêts, landes, maquis ou plantations d’autrui (…)par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence et de sécurité” de nature à “exposer autrui à un dommage corporel” et à “créer un dommage irréversible à l’environnement”.
Selon le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, le sous-officier, légionnaire depuis 23 ans et qui revient d’une mission en Afghanistan, se serait “affranchi d’une consigne stricte qui était clairement affichée. Si la faute semble être individuelle, l’information judiciaire ouverte ce matin déterminera si d’autres personnes ont pris part à l’infraction.” Par ailleurs, le procureur a indiqué ne pas avoir requis de mandat de dépôt et que le code judiciaire militaire interdit tout contrôle judiciaire.
Enfin, et comme si les conséquences de cet exercice de tir, apparemment conduit sans le respect des consignes propres au camp de Carpiagne, ne se suffisaient pas à elles même pour accabler l’adjudant-chef du 1er Etranger, l’Association de défense des droits des militaires (ADEFDROMIL), qui ne perd jamais une occasion pour accabler la Légion étrangère, s’est fendue d’un communiqué expliquant que le sous-officier avait fait l’objet de deux courriers adressés au ministre de la Défense pour dénoncer des “violences répétées contre de subordonnés” et dans lesquels il était demandé des sanctions à son égard.
“Le dossier disciplinaire d’un militaire est confidentiel. Lorsqu’il y a sanction, un militaire exécute sa sanction et elle est ensuite effacée” a expliqué, en guise de réponse au communiqué de l’ADEFDROMIL, le colonel Benoît Royal du Sirpa-Terre.
Celles et ceux qui, jusqu’à présent, voyaient cette association comme un embryon de syndicat militaire, peuvent donc être rassurés : on a effet rarement vu des syndicalistes pratiquer la délation de ceux qu’ils sont censés défendre.
Source Blog Zone militaire
JDD
Michel Bavoil m'a demandé de vous répondre.
L’Adefdromil a vocation à défendre les droits individuels et en particulier ceux des victimes de préférence à ceux des auteurs de violences illégitimes. Dans le cas présent, les signalements du comportement violent du gradé en cause n’ont manifestement été suivis d’aucune mesure. Comment prétendre qu'un chef de section est excellent lorsqu'il commande à coups de rangers dans le ventre et de coups de poings dans la gueule? Qui peut accepter qu'un soldat soit réformé à la suite de ses brutalités et quitte ainsi la fonction qui lui permettait de séjourner en France et de nourrir sa famille? Faire justice aux victimes de violence, c’est défendre leurs droits des militaires. C'est oeuvrer pour l'intérêt général des armées.
L'association rappelle simplement et à titre d’exemple : 1°qu’elle est à l’origine de l’attribution de la légion d’honneur aux sous-officiers et militaires du rang tués en opérations ; 2° qu’elle a contraint, par ses diverses interventions, le ministère de la défense à respecter les droits des militaires pacsés qui devraient recevoir prochainement les mêmes indemnités que les militaires mariés, conformément à ce qui se passe hors du ministère de la défense depuis plusieurs années ; 3° qu’elle est intervenue avec succès pour empêcher l’imposition de la solde OPEX et 4° qu’elle a obtenu le paiement des frais de déplacement outre mer au même taux que les fonctionnaires civils. Bref, en matière de défense des droits, nous n'avons de leçons à recevoir de personne.
Par ailleurs, l’Adefdromil n’a jamais cherché à s’intéresser spécialement à la légion étrangère. Ce sont les problèmes de la légion et les légionnaires qui sont venus à elle.
Elle a ainsi découvert avec effarement un corps en marge des lois de la république dans lequel les violences, les traitements dégradants commis envers les subordonnés sont monnaie courante et ne sont pas ou peu sanctionnés, dans lequel on pousse ceux jugés insuffisants à déserter pour leur faire quitter l’institution, dans lequel on fait peu de cas de l’intégrité physique des hommes hormis celui des grands blessés de guerre, bichonnés à l’institution de Puyloubier qui sert de faire-valoir social à la légion.
Nous comprenons que notre prise de position surprenne certains. sachez, qu'elle est fondée comme toujours, sur l'intérêt général de l'armée et de la France. Mais, on a évidemment le droit de ne pas être d'accord.
Cordialement
Jacques BESSY
Vice Président
Jacques-Daniel DELAIRE
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Jacques-Daniel DELAIRE