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Cinq militaires français ont été retrouvés morts dans l'épave de l'hélicoptère qui s'est abîmé en mer samedi au large des côtes gabonaises, selon un communiqué dimanche de la présidence française, portant le bilan provisoire à sept morts, un blessé et un disparu.
Un seul membre de l'équipage est sorti indemne de l'accident.
"Les importants moyens engagés dans les recherches, avec la pleine coopération de la société Total et de l'Etat gabonais, ont permis de retrouver dès hier soir 4 des 10 militaires qui étaient à bord", précise le communiqué.
"Un a été trouvé mort, deux sont maintenant hors de danger, le quatrième est décédé des suites de ses blessures après son évacuation vers l'hôpital gabonais de Melen", ajoute l'Elysée.
L'épave du Cougar a été localisée dimanche matin au large des côtes gabonaises, selon le lieutenant Maxime Pietrozycki, des Forces françaises au Gabon (FFG), grâce notamment au soutien de la société pétrolière Total, très présente au Gabon, qui a mis à disposition un sonar et un robot pouvant aller sous l'eau, selon la même source.
Le Cougar avait décollé samedi à 20H08 locales (19H08 GMT) du pont de La Foudre, un bâtiment de la marine nationale française qui croisait à une cinquantaine de kilomètres des côtes gabonaises, pendant un exercice militaire franco-gabonais.
Une question sera à explorer dans cette enquête, l'état du Cougar, le parc d'hélicos est vétuste et demanderait à être renouvelé, le rafistolage quotidien pour tous les matériels !
30 années de retard à combler, MAM avait déja fait un gros effort, la nouvelle loi de programmation et le livre blanc, n'ont pas dégagés les crédits nécéssaire ! La France est engagée partout, avec des effectifs et une logistique insuffisante !
Il s'était abîmé en mer quelques instants après son décollage, au large de Nyonié, une petite localité située entre Libreville et la ville portuaire de Port-Gentil (sud).
Outre La Foudre et ses huit zodiacs, deux hélicoptères - un Fennec et un autre Cougar - participaient aux recherches. Total a également dépêché cinq bateaux sur la zone, selon la même source.
"Le Gabon mettra tout ce qu'il a pour procéder aux recherches", a quant à lui affirmé à l'AFP le ministre gabonais de l'Intérieur, André Mba Obame, également chargé de la Protection civile. L'armée gabonaise a notamment affecté deux hélicoptères aux opérations.
Sur les dix militaires qui se trouvaient à bord de l'appareil, quatre appartenaient au détachement de l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT) basé à Libreville. Parmi eux, figurent les deux soldats décédés, le blessé léger et l'un des disparus.
L'autre unité frappée par cet accident est le 13e Régiment de dragons parachutistes de Dieuze (est de la France).
Dépêché sur place par le président français Nicolas Sarkozy, le ministre de la Défense Hervé Morin est arrivé à Libreville en milieu d'après-midi dimanche.
"Aucun indice ne nous permet de comprendre les causes de l'accident", a-t-il déclaré après un entretien avec le président gabonais Omar Bongo Ondimba, précisant que les recherches se poursuivaient pour retrouver le dernier disparu.
"Lorsqu'on interroge les deux rescapés, nous n'avons aucun élément qui nous permette de corroborer telle ou telle cause. Les conversations de l'équipage avec le bateau La Foudre ne nous donnent aucun élément", a-t-il ajouté.
Une enquête judiciaire va être ouverte, en conjonction avec celle du Bureau Enquête-Accident du ministère de la Défense (BEAD). Le procureur du tribunal permanent des armées est arrivé dimanche soir à Libreville.
Le Premier ministre gabonais, Jean Eyéghé Ndong, a exprimé à la télévision publique gabonaise son "désarroi" et sa "peine", présentant "au nom du gouvernement gabonais ses sincères condoléances au gouvernement français".
Le dernier accident à l'étranger de l'armée française remonte à 2007, lorsque huit militaires français et un Canadien avaient été tués dans la chute d'un petit avion français de la Force multinationale et Observateurs (FMO), chargée de faire respecter l'accord de paix israélo-égyptien, dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï.
Je présente mes condoléances aux familles des victimes !
Il est bon quand on est expatrié, de savoir que l'armée française n'est pas loin...!
INFO LEPOINT.FR Après le crash du Gabon, tous les hélicoptères Cougar sont interdits de vol
par Jean Guisnel
Après
l'accident d'un hélicoptère Cougar au Gabon samedi, le général Patrick Tanguy
commandant l'Aviation légère de l'armée de terre (COMALAT) a décidé de clouer au sol les 17 autres appareils similaires dont il dispose. La mesure est "technique", confirme-t-on à l'état-major de l'armée de terre, et vise à vérifier qu'aucun défaut structurel ne les pénalise, et que tous les appareils sont conformes aux spécifications techniques.
Pour l'heure, aucune cause n'est privilégiée pour expliquer ce drame, et les militaires se perdent en conjectures. Les éléments actuellement étudiés sont les suivants :
- L'âge de l'appareil : les Cougar de l'armée de terre ont actuellement seize ans de moyenne d'âge, ce qui ne paraît pas pénalisant. Celui qui s'est crashé était arrivé au détachement ALAT de Libreville en 2008 et faisait l'objet d'un entretien normal. Il convient de noter que la moyenne d'âge des 17 Cougar de l'armée de terre est très inférieure à celle des 95 Puma actuellement en parc, qui atteint 35 ans ! Sans que cela puisse donner une explication quelconque, l'épave du Cougar a été retrouvée par 35 mètres de fond, brisée en deux parties. Cette rupture a-t-elle été provoquée par le choc ou un autre élément ? Cela reste à préciser.
- La compétence des pilotes : les deux pilotes étaient très expérimentés, avec plus de 200 heures de vol chacun au cours de l'année 2008, dont plusieurs dizaines d'heures de vol de nuit. Ils avaient effectué chacun de nombreux appontages et décollages sur des navires, de jour et de nuit, et l'exercice qui suivait leur décollage du
TCD Foudre était pour eux habituel.
- La difficulté du vol de nuit : le vol de nuit au-dessus de l'océan est un exercice particulièrement difficile, surtout s'il s'exécute à basse altitude. Cette manoeuvre est fréquente à l'entraînement lors du transport de troupes. Les normes techniques ont-elles été respectées ? L'enquête le précisera. Mais le crash s'étant produit à proximité immédiate du TCD Foudre, les témoignages devraient permettre d'y voir plus clair.