La France a enfin commandé vingt-deux hélicoptères de transport NH90 supplémentaires destinés à l'armée de terre pour un montant d'environ 600 millions d'euros, a annoncé le ministère de la Défense jeudi dans un communiqué. Le ministre de la Défense Hervé Morin devait confirmer cette acquisition dans la matinée devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, a précisé le ministère.

La commande, intervenue fin décembre, a été effectuée par la Délégation générale pour l'armement (DGA) auprès de la NAHEMA (NATO Helicopter Management Agency), une agence de l'Otan chargée de ce programme. Elle s'ajoute à un premier lot de 12 hélicoptères commandé fin 2007, portant à 34 le nombre de commandes fermes de NH90 pour l'armée de Terre.

Le ministère de la Défense souligne que "cette commande est pleinement cohérente avec le projet de loi de programmation militaire soumis au Parlement". Le ministre, cité par le communiqué, relève que la version terrestre du NH90 doit permettre "la résorption du déficit capacitaire en aéromobilité intra-théâtre", autrement dit de pallier un manque récurent d'hélicoptères de transport sur les théâtres d'opérations extérieures de la France.

Le maître d'oeuvre industriel du NH90 est le consortium NH Industries qui réunit Eurocopter (62,5%), filiale du géant européen aéronautique et de défense EADS, la société italienne AgustaWestland (32%) et la néerlandaise Stork Fokker (5,5%). L'achèvement du programme du NH90, un hélicoptère biturbine d'une dizaine de tonnes destiné au renouvellement des flottes de transport tactique et de lutte anti-sous-marine, a été plusieurs fois différé, pour des raisons techniques et budgétaires. Ce programme avait été lancé conjointement par quatre pays -l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas- rejoints par le Portugal et la Belgique.